"Nagasaki", enfin terminé ! C'est dingue le boulot qu'il m'a filé, celui-là, avec ses airs faussement simples.
C'est un morceau assez speed, qui trace à 100 tout le long, alternant jungle et rythmiques rock, sur des mesures en 4/4, 6/4, 6/8 et 7/8. Et un final en 6/8 où brusquement, le tempo s'effondre à 70, en une montée lyrique et mystique qui n'est pas sans rappeler le final du superbe titre de Bill Bruford, "The sahara of snow", pour ceux à qui ça parlerait.
Il y a là-dedans un beau chorus de basse fretless avec de superbes harmoniques (j'adore ça), un autre assez nerveux sur le Rhodes, et un ostinato que j'aime beaucoup, qui commence tout en retenue, puis ne cesse de grossir, et mon batteur se lâche comme un dingue sur ses cymbales chinoises. La basse est seule au début, puis elle se trouve rapidement renforcée par trois synthés plus un piano acoustique trafiqué. Et j'ai mis au point sur ça un chorus de bongo, ah que c'est difficile, ça, mais passionnant !
Le thème est nerveux, il virevolte, j'aime beaucoup.
Il m'a fallu plus d'un mois et demi pour ce morceau, je n'ai guère été présent, d'autant qu'en plein milieu j'ai été hospitalisé, ça a pas mal compliqué les choses. Enfin, j'en suis venu à bout, je retombe sur mes pattes et j'en suis, ma foi, assez fier. Il n'est pas si simple qu'il n'y parait comme ça, de prime abord. Il foisonne de thèmes secondaires, comme toujours.
Je vous laisse avec. Il dure 10 minutes 27 secondes, mais quand je l'écoute, je ne les sens pas passer : il m'emporte d'un trait, tout du long. Avec, comme toujours, une grande tension (c'est ce que je recherche).
Agréable écoute à ceux qui s'y risqueront, et comme on dit, "rendez-vous à la coda".
C'est mon quarante-huitième morceau pour le Ubik Kaotik Orkestra, dédié à ce génie qu'était Philip K. Dick.
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